Article mis à jour le 19 novembre 2018 par Les Airs Solidaires

Circuit court : l’avenir des entreprises

A l’ère de l’hyper mondialisation, d’irréductibles entrepreneurs ont choisi de proposer leurs produits dans le cadre d’un circuit court. Petite mise au point sur une méthode qui permet de penser local et en adéquation avec certaines valeurs.

étale d'une entreprise en circuit-court

Comment se définit un circuit court et pour quels bénéfices ?

Pour bénéficier de cette appellation, un circuit court doit correspondre aux deux critères suivants : La vente doit se limiter à un intermédiaire unique qui procède à la vente d’un produit et doit répondre à une limite de distance entre le producteur et le consommateur n’excédant pas 150 kilomètres. Le fait de réduire le nombre d’intermédiaires permettrait de pouvoir rémunérer à sa juste valeur le travail d’un agriculteur qui vendrait ses produits directement à ses clients. C’est ce que propose actuellement le système de FAF (Fabrication à la Ferme). La France étant une terre agricole reconnue et enviée de par le monde, le circuit court permettrait donc la valorisation d’un savoir-faire et d’un patrimoine historique et topographique. Les producteurs de produits estampillés bio l’ont bien compris et utilisent déjà à 50% d’entre eux, le circuit court.

Le point de vue des consommateurs

On a pu assister à un revirement depuis quelques années du mode de consommation d’une certaine frange de la population, effarée par les scandales liés à l’utilisation des pesticides, aux OGM, à la vache folle etc…qui a préféré opter pour une consommation plus raisonnée en termes d’alimentation. Les raisons sont variées : Sanitaires, dans un premier temps pour répondre à des enjeux de nutrition et de santé, mais aussi pour s’opposer à l’empreinte carbone que les produits importés génèrent et enfin, pour lutter contre la désertification du monde rural, qui voit, dans les circuits courts, l’opportunité de renaître de ses cendres. Permettre une meilleure traçabilité des produits en privilégiant le local, le bio, le made in France, c’est en résumé la promesse des circuits courts.

Comment réagit la grande distribution ?

Face à ce phénomène, la grande distribution a su proposer des partenariats afin de pouvoir présenter une gamme de produits répondant à ces nouveaux besoins des consommateurs. Certaines enseignes valorisent ces produits issus des terroirs et revendiquent le droit à chacun de pouvoir consommer des produits de proximité, élaborés dans le plus pur savoir-faire agricole français. Malgré tout, des points faibles apparaissent dans ce système : La phase de production pèse sur l’impact environnemental et le prix demandé est plus cher que dans les grandes surfaces. Deux points négatifs sur lesquels il faut pouvoir argumenter en mettant en avant, entre autres, un goût plus authentique, des emplois sauvegardés, voire créés dans les petites communes, redynamisant un territoire.
Afin que le modèle du circuit court puisse, non pas supplanter, mais en tout cas rivaliser avec les modes de distribution classiques, les acteurs vont devoir travailler main dans la main pour trouver un mode de fonctionnement en adéquation avec leurs ambitions et leurs valeurs et plaire à un panel de consommateurs exigeants. On peut trouver plus d’information sur ce nouveau mode de commercialisation et production sur www.made-in-entreprise.fr.

fruits et legumes bio issues des circuits courts